MÉDECINE INTÉGRALE

Maladie d’Alzheimer : une inflammation silencieuse qui commence dans le ventre ?

Alzheimer

La maladie d’Alzheimer est la première cause de démence dans le monde. Elle est caractérisée par une perte progressive de mémoire, des troubles du langage, de la reconnaissance et de l’orientation. Longtemps considérée comme une pathologie purement cérébrale, de nouvelles données révèlent un lien étroit entre l’intestin, l’inflammation et le développement de cette maladie.

Une pathologie silencieuse, inflammatoire et systémique

Bien avant les pertes de mémoire, l’organisme subit des modifications profondes :

  • Inflammation chronique de bas grade,
  • Oxydation cellulaire,
  • Altération de la barrière hémato-encéphalique,
  • Dysfonction mitochondriale.

Toutes ces perturbations sont favorisées… par une dysbiose intestinale persistante.

Le microbiote, acteur méconnu du cerveau

  • Le microbiote intestinal joue un rôle majeur dans la régulation de l’inflammation, la production de neurotransmetteurs (GABA, sérotonine), et la protection du système nerveux. Chez les patients atteints d’Alzheimer, on observe :

    • Une réduction des bactéries anti-inflammatoires (productrices de butyrate),
    • Une prolifération de bactéries pathogènes,
    • Une augmentation des toxines bactériennes (LPS) qui franchissent la barrière intestinale puis cérébrale.

    Ces toxines contribuent à la formation des plaques amyloïdes et à l’agrégation de la protéine tau dans le cerveau.

L’axe intestin-cerveau en première ligne

Le dialogue permanent entre l’intestin et le cerveau (via le nerf vague, les cytokines et les métabolites microbiens) joue un rôle clé dans la progression de la maladie d’Alzheimer. Ce lien pourrait expliquer pourquoi les symptômes cognitifs sont précédés de troubles digestifs, anxieux ou dépressifs.

Quelle prévention possible ?

  • Une stratégie intégrale peut aider à réduire le risque ou à ralentir la progression :

    • Soutien du microbiote (prébiotiques, probiotiques, postbiotiques),
    • Alimentation anti-inflammatoire (régime méditerranéen, riches en polyphénols),
    • Activité physique et stimulation cognitive,
    • Réduction de l’exposition aux toxines et métaux lourds.

Et si la maladie d’Alzheimer n’était pas une fatalité, mais une maladie inflammatoire et intestinale avant d’être cérébrale ? Comprendre et soigner le microbiote, c’est peut-être offrir une chance de préserver la mémoire et la dignité.

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