MÉDECINE INTÉGRALE

L’inflammasome : l’usine invisible de l’inflammation chronique

L’inflammasome

Dans la plupart des maladies chroniques que j’observe au quotidien — douleurs inexpliquées, fatigue persistante, obésité résistante, endométriose récidivante — il y a une cause commune qui reste largement ignorée par la médecine conventionnelle : une inflammation silencieuse, présente en arrière-plan, non détectée par les examens classiques, mais destructrice à long terme.

Cette inflammation n’est pas vague. Elle est orchestrée par une structure moléculaire précise : l’inflammasome.

Encore inconnu du grand public, l’inflammasome NLRP3 est l’une des découvertes majeures des 20 dernières années en immunologie. Il agit comme un détecteur de danger cellulaire, un système d’alarme intracellulaire.

Lorsqu’il s’active, il produit une cascade de signaux inflammatoires puissants — parfois nécessaires, souvent dévastateurs quand ils deviennent chroniques.

Comprendre l’inflammasome, c’est comprendre pourquoi le corps “s’enflamme”, sans infection, sans traumatisme, parfois sans cause apparente.

Et c’est, surtout, ouvrir une voie thérapeutique non médicamenteuse mais physiologique : celle de la réparation du terrain.

Le diabète de type 2 se caractérise par une hyperglycémie chronique, causée par une résistance à l’insuline et un dysfonctionnement cellulaire. L’obésité est associée à une inflammation chronique de bas grade, dont les mécanismes restent partiellement compris. Un élément clé de cette inflammation est l’activation de l’inflammasome NLRP3 en réponse à des signaux de danger, comme les acides gras saturés. Cela entraîne la production d’interleukine-1 par les macrophages, qui infiltrent les tissus sensibles à l’insuline et les îlots pancréatiques, aggravant le diabète.

En cause, la composition du microbiote intestinal qui est altéré chez les personnes obèses et non chez les individus maigres, notamment en réaction à un régime riche en graisses saturées. Ces altérations jouent un rôle dans l’inflammation chronique et le développement du diabète de type 2. Ainsi, le microbiote intestinal va devenir une cible thérapeutique pour prévenir et gérer les troubles métaboliques liés à l’obésité, mais aussi l’endometriose et bien d’autres maladies chroniques.

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